Pour une poignée de dollars…
Posted: février 15th, 2011 | Author: Epine noire | Filed under: Poitiers | Commentaires fermés sur Pour une poignée de dollars…« Écoute, regard, pour une poignée de dollars
Les jeunes sont prêts à aller au placard
Deal, biz, braquage en temps de crise
Espèce de bâtard , accuse le pouvoir, écoute »
Ideal J, Pour une poignée de dollars…
Depuis quelques années , on assiste a un recrudescence de braquages en tout genre dans Poitiers et son agglomération. Pourtant, l’image de Poitiers la calme, son passé médiévale et catholicité, et son université érudite est encore prédominante. Et derrière cette image bonhomme ( cf paroles du maire Alain Claeys sur la bonhommie poitevine ou bien sur les paroles d’un leader bureaucrate des jeunesses socialistes dont on taira le nom, pour ne pas lui faire de la publicité, à propos du « pékin poitevin moyen » ), bon enfant, il y a des moments et des gestes qui dénotent terriblement. L’on pourrait revenir sur les actes de destructions des panneaux publicitaires ,des tags ,des vitrines de magasins ou bien encore des poubelles renversées et brulées après chaque soirée estudiantine.
Mais le braquage , comme le dit communément dans le dictionnaire, attaque a main armée, a le mérite de poser clairement les antagonismes et les écarts entre les possibilités de se procurer de l’argent ( contrairement au vol à l’étalage ) et les envies ou bien les nécessités matérielles de l’individu braqueur. Le braquage fait gagner du temps et de l’argent ; au lieu d’aller travailler, il permet de se tenir à l’ écart des ennuis matériels pour un moment ( enfin cela dépend de la somme récupérée bien entendu ). Loin l’idée d’idéaliser le braquage ( contrairement aux anarchistes illégalistes ou bien aux bandits sociaux/révolutionnaires ) qui n’est autre qu’un moyen de s’extraire de l’esclavage salarié,ce geste hante encore une partie des mouvements révolutionnaires. Car bien entendu un braquage est l’objet d’une attention particulière de la police et de la justice ; des instances de punition et de banissement (d’ailleurs qu’il soit meurtrier ou pas le braquage est considéré comme un crime passible de vingt ans de réclusion…).A propos du braquage, on peut naivement se poser la question de savoir si le braquage fait gagner du temps ou bien sortir du temps ( prison, clandestinité…) ? A cela quelques réponses et critiques peuvent être apportées : seules les expériences et les contextes du passé peuvent donner des pistes..
Poitiers et sa région sont en train de changer, ici, i il y a très peu de place pour les gens qui n’ont pas de travail dans le service public ou bien dans le tertiaire ou bien les grands poles de competitivité liés au industries de la connaissance, de plus les activités agricoles se perdent de plus en plus, elles ne persistent que par auto-suffisance ou bien a crédit ( en témoigne les différents journées-actions des producteurs-agriculteurs dans la région dont la mémorable auto-réduction dans un supermarché à Montmorillon ).Et à coté, il y a le poitiers qui galère, celui de la précarité galopante,du chomage, d’une misère sociale que la mairie tente de juguler a travers ses dispositifs associatifs, ses médiations socio-culturelles….
Ainsi, les braquages qui ont eu lieux ces derniers temps, sont ceux de la guerre sociale en cours, de la crise diront certains, d’autres de véritables « crèves-la-dalle », bref ce qui frappe dans ces braquages à la poitevine c’est le caractère insolite et misérable ( au sens de misère ) .Les bijouteries du centre ville ou bien en campagne comme a Neuville-du-Poitou ont connu a plusieurs reprises des attaques, le Lidl a trois reprises en deux mois , dont un homme qui braque le lidl ou bosse sa voisine caissière, encore que le département charentais en a connu près d’une dizaine en moins d’un mois.. Ce sont deux jeunes de vingt piges qui attendent la fermeture d’un domino’s pizza, un jour c’est la boulangerie aux 3 cités, puis un autre c’est La Poste qui se fait braquée aux Courronneries.
Tous ces actes sont là pour rappeler les braquages qui se font dans la vie quotidienne des gens, ce sont entre autre, le travail, le loyer, le crédit pour la maison, les emplois de merdes, les miettes des prestations sociales, les crédits à la consommation, les humiliations en tout genre, les braquages mentaux également par exemple comme la télévision, le Prozac et j’en passe tout ce qui tue a petit feu….
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